Olympiades des métiers, Un jour, un métier : Poissonnier
Le jeune poissonnier a découvert sa passion au bord du fleuve Congo. Aujourd’hui, sa vie et ses projets sont en Normandie. Il représentera la région à la finale nationale des Olympiades des métiers.
À 8 ans, Reddy Kara Nikamu adorait s’occuper de l’aquarium de la maison : le nettoyer, nourrir les poissons… Si bien qu’un jour sa mère lui a dit : « Arrête de jouer avec des poissons comme ça, un jour, tu risques de devenir poissonnier ! » Elle ne croyait pas si bien dire.
« Le Congo a le 3e plus gros fleuve au monde et nous étions juste au bord : on mangeait du poisson et l’on vivait du poisson, raconte le jeune homme. Nous étions entourés de pêcheurs. J’allais voir ce qui se passait sur le marché et je donnais un coup de main aux poissonniers et aux pêcheurs, même si ma mère me disait que ça puait. C’était une sorte de début d’apprentissage, car c’est là que j’ai pris le goût et le plaisir de travailler le poisson. »
Les Normands et les poissons
À 13 ans, Reddy Kara Nikamu arrive en France pour vivre avec un ami de son père et sa femme. « Pascal Lissot, c’est une sorte de parrain, de demi-père pour moi. Il fait partie de Médecins du Monde et des bénévoles qui soutiennent des jeunes immigrés venant d’Afrique. Il me trouvait très intelligent et il a demandé à mes parents si je pouvais venir vivre avec eux en France. »
Là, tout s’enchaîne très vite pour l’adolescent. « En arrivant en Normandie, j’ai compris que les Normands aussi adoraient les poissons, raconte-t-il. En me projetant dans l’avenir, je me suis dit que si je voulais ouvrir un restaurant à spécialités de poissons, j’aurais beaucoup plus de clients.
J’en ai parlé à mon assistante sociale à la fin du collège qui m’a conseillé de commencer par la poissonnerie et ensuite la cuisine pour avoir la base pour ouvrir mon propre restaurant. Elle m’a détaillé le parcours à suivre et comment les choses marchaient en France. »
Après un CAP poissonnerie en alternance, Reddy Kara Nikamu prépare un BP cuisine à l’IFA Marcel Sauvage à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen, pour apprendre à cuisiner et transformer le poisson. « Le poisson est un produit délicat, il faut savoir le cuisiner, maîtriser la cuisson et l’assaisonnement pour en révéler le vrai goût, précise-t-il. Si on ne sait pas vraiment cuisiner le produit, on risque de l’abîmer et ce ne sera pas bon. »
Première compétition
« Les Olympiades, ça représente beaucoup pour moi et pour mon avenir professionnel, et je tiens vraiment à gagner. » Le jeune homme est coaché par deux de ses enseignants, en cuisine et en poissonnerie. « J’ai un sujet très spécial : 5 déclinaisons à partir de coquilles Saint-Jacques. C’est un produit délicat, vraiment spécial à maîtriser pour la cuisson et à travailler avec attention. »
Jusqu’à la finale nationale, son temps se partage entre le travail pendant les cours, le travail en entreprise et le travail pour préparer l’épreuve à la maison. Chaque samedi, le jeune homme invite 6 personnes pour tester ses plats et lui faire des commentaires.
Des soutiens précieux
Son parrain, Pascal, fait parfois partie des goûteurs du samedi. « Pour lui, j’ai toujours été Reddy le meilleur. Il me dit que depuis qu’il m’a rencontré, je fais des choses qui dépassent même son entendement. Qu’il est fier de moi. »
Ses parents sont toujours en Afrique : « J’ai gagné en allant tout seul au podium, seulement avec mes professeurs. Mais j’ai toujours gardé la tête haute et le sang-froid pour faire honneur. La compétition, c’est une question d’honneur. Mes parents me soutiennent à distance et m’envoient toujours des mots d’encouragement. Pour moi, ça représente beaucoup. »
Il y a peu, Reddy a rappelé à sa mère cette petite phrase lorsqu’il s’occupait des poissons de l’aquarium : « Vous êtes une prophétesse quand vous m’avez prédit que je deviendrai poissonnier. C’était sorti au hasard, mais aujourd’hui, c’est ma vie. C’est comme si vous étiez rentré dans mon futur pour comprendre ce que je deviendrai un jour, vous avez prédit ma vie. »
Sa vie, Reddy l’imagine en Normandie dans un foodtruck gastronomique, peut-être après avoir sillonné les Etats-Unis. Il y servirait des fish and chips et des sandwichs au homard.
Le Congo, le jeune poissonnier n’y est pour l’instant pas retourné, mais il y pense, un jour, pour apporter son savoir et son expérience au bord du fleuve Congo.
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